Biosurveillance humaine
Le programme de recherche de l'axe 2 a pour but de rechercher et valider chez l’Homme des biomarqueurs d’exposition, d’imprégnation et d’effets précoces des aérocontaminants. Il s’agit en particulier des biomarqueurs identifiés dans le cadre de l’axe 1 du projet. Différentes études et enquêtes épidémiologiques en cours ou réalisées ces dernières années ont permis de constituer ou d’avoir accès à des biobanques (sang, urines, cheveux, condensats d’air exhalé, etc.) issues de populations exposées (population générale, sujets exposés dans un contexte professionnel), mais également des populations de patients présentant une pathologie bronchopulmonaire chronique (cancer, BPCO, asthme, etc.). En plus de marqueurs classiques de toxicité, nous testons également des biomarqueurs non invasifs innovants comme les miARN circulants et/ou les composés organiques volatils exhalés.
La mise en relation d’effets sanitaires liés à l’exposition à des polluants environnementaux, notamment l’établissement de relations doses-effets, que ce soit dans le cadre d’expositions environnementales ou professionnelles, nécessite une évaluation précise des expositions. La connaissance de ces relations permet alors de mieux en déduire les populations à risque, les niveaux de risque et les actions à mener en termes de prévention et de surveillance de l’état de santé des populations.
Les études menés dans le cadre de cet axe sont réalisées en population générale (enquête ELISABET, enquête IMEPOGE, enquête EVALEGLY), en population exposée dans un contexte professionnel ainsi qu'en population de patients atteints de maladies chroniques à composante environnementale (étude EGEA, étude BPROFETIO, étude MB2BPROF).
De manière globale, l’inégalité des individus face à l’environnement chimique est au cœur des enjeux de notre projet de recherche. Les populations décrites précédemment seront à la base des études d’évaluation de facteurs (i) de variation d’imprégnation, (ii) de susceptibilité aux xénobiotiques ou (iii) de susceptibilité aux maladies respiratoires à composante environnementale. Ces études seront abordées essentiellement par la recherche dans ces populations de biomarqueurs et de facteurs génétiques et/ou identifiés expérimentalement par les membres de l’axe I.